Les petits Zougois continueront d'apprendre le français dès la 5e année primaire. Le parlement cantonal a refusé jeudi par 48 voix contre 20 une motion de l'UDC demandant de supprimer la langue de Molière de l'enseignement primaire.
Rien ne change donc pour les langues à l'école primaire dans le canton de Zoug: l'anglais est enseigné dès la 3e année et le français dès la 5e. L'UDC estime que le français surcharge les élèves et que l'enseignement de l'allemand en pâtit.
Pour le PLR, le français a une grande importance comme langue nationale. Maîtriser plusieurs langues comporte de nombreux avantages qu'il ne faut pas négliger. Le PLR reconnaît que c'est un défi d'enseigner une langue de façon passionnante, mais que c'est une solution de facilité que de vouloir supprimer une branche.
Profession
Le PDC a été du même avis. Le français reste important pour le domaine professionnel. De plus, il serait absurde de devoir discuter en anglais avec les Romands.
Les Alternatifs - Les Verts sont allés plus loin. Ils souhaitent que l'enseignement du français soit renforcé et que les élèves apprennent d'abord la langue de Molière, dès la 3e, et ensuite l'anglais, dès la 5e. Ils ne sont toutefois pas parvenus à convaincre une majorité du parlement de les suivre.
Vote en 2006
Ce n'est pas la première fois que l'enseignement du français est débattu dans le canton. En 2006 déjà, les citoyens se sont prononcés en faveur de l'enseignement de deux langues à l'école primaire. Ils avaient donc soutenu l'enseignement précoce du français.
L'enseignement des langues, combien et lesquelles, alimente les débats politiques depuis plusieurs années en Suisse alémanique. Jusqu'à présent, toutes les tentatives de supprimer l'enseignement du français ou de n'enseigner qu'une seule langue étrangère à l'école primaire ont échoué dans les parlements ou lors de votations populaires, que ce soit à Lucerne, en Thurgovie, à Zurich et Nidwald.
/ATS