Le nombre de migrants morts en tentant de traverser la Méditerranée pour aller en Europe a atteint un nouveau record. Au moins 3800 personnes ont péri ou ont disparu en mer depuis janvier, 'le bilan le plus élevé jamais enregistré', selon l'ONU.
Le Haut-Commissariat pour les réfugiés de l'ONU (HCR) souligne que ce nombre élevé de disparitions intervient alors que les migrants ont été pourtant nettement moins nombreux à tenter la traversée en 2016. L'an dernier, plus d'un million de personnes avaient tenté l'aventure (3771 morts), contre quelque 330'000 depuis janvier dernier, a précisé mercredi William Spindler, porte-parole du HCR.
Cette forte réduction est due notamment à l'accord conclu en mars entre la Turquie et l'Union européenne pour freiner les arrivées sur les côtes grecques. Le taux de décès est passé de un pour 269 l'an dernier à un pour 88 en 2016, a relevé M. Spindler.
'Sur la route méditerranéenne centrale entre la Libye et l'Italie, le taux de décès est même encore plus élevé, avec un décès pour 47 arrivées', a-t-il ajouté. Il a souligné qu'il s'agit de l'itinéraire le plus périlleux.
Les naufrages sont plus fréquents car, a-t-il dit, les passeurs utilisent maintenant des embarcations de moindre qualité qui souvent ne résistent pas au voyage, ni aux mauvaises conditions météorologiques. Ils chargent également les embarcations avec des milliers de personnes afin d'augmenter les profits.
/ATS
