Deux experts de l'ONU, chargés d'examiner l'utilisation présumée d'armes chimiques dans le conflit en Syrie, sont arrivés mercredi à Damas. Régime et rebelles s'accusent mutuellement d'avoir eu recours à ces armes, notamment l'utilisation de gaz sarin.
La haute représentante pour le désarmement, Angela Kane, et le chef de la mission chargée d'enquêter sur ces allégations, Ake Sellstrom, doivent négocier avec le régime un accès au territoire syrien pour les besoins de leur l'enquête.
"En réponse à une invitation du gouvernement syrien, Mme Kane et M. Sellstrom sont arrivés en Syrie pour une visite officielle de deux jours au cours de laquelle ils rencontreront des hauts responsables syriens", a indiqué à l'AFP Khaled al-Masri, responsable de la communication et conseiller de l'ONU, basé à Damas.
Incidents et accusations
Le régime syrien souhaite notamment que les enquêteurs se penchent sur un incident attribué par Damas à l'opposition et survenu en mars à Khan al-Assal, près d'Alep (nord). Or cette ville est tombée lundi aux mains des rebelles.
Selon l'ONU, Damas refuse en revanche que des accusations portées contre l'armée syrienne par Londres et Paris soient examinées. D'après les deux pays, des incidents similaires à Homs (centre) ont été signalés en décembre 2012.
Le CICR déplore
Le CICR a lancé mercredi un nouvel appel en faveur des civils assiégés. Ces derniers encerclés par les forces gouvernementales ou divers groupes armés d'opposition ne reçoivent pas de nourriture de manière régulière et d'autres biens de première nécessité, a déploré l'organisation.
"Nous avons essayé depuis presque vingt jours d'apporter des médicaments et d'autres secours à la vieille ville de Homs", a déclaré Magne Barth, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en Syrie. "Malgré de longues négociations avec les deux camps, et trois allers-retours entre Damas et Homs, nous n'avons toujours pas reçu le feu vert du gouvernement de Damas", a-t-il dit.
Le CICR rappelle que selon le droit international humanitaire, les belligérants ont l'obligation de faciliter un passage rapide et sans entraves des secours aux civils. Ils doivent aussi permettre aux civils assiégés de quitter la zone des combats s'ils le désirent. "Malheureusement, ces obligations ne sont pas toujours remplies", a constaté l'institution.