Une série d'attentats manifestement coordonnés a fait jeudi au moins 24 tués en Irak, selon des sources médicales et de sécurité. Plus de 75 personnes ont elles été blessées.
Les attaques ont notamment eu lieu dans le centre de la capitale, dans l'est, dans le nord et dans le sud, y compris dans des quartiers chiites, ont indiqué des sources policières.
L'attaque la plus meurtrière a tué 7 personnes et en a blessé 24 dans l'explosion d'une voiture piégée à une station de bus à Kadhimiyah dans le nord de Bagdad. Une autre voiture piégée a explosé à Baladiyat près des bureaux de la télévision Al-Ahad, affiliée à un groupe chiite.
Ces violences sont intervenues au lendemain d'un appel lancé par le Premier ministre Nouri al-Maliki à la poursuite de la répression contre les terroristes. Les forces de sécurité ont mené de vastes opérations visant des activistes irakiens ces dernières semaines, mais n'ont pas réussi à endiguer le flot de violences le plus meurtrier depuis cinq ans.
Pas de revendication
Cette aggravation de la situation en Irak fait redouter aux analyses et aux responsables irakiens un retour à un conflit confessionnel ouvert comme en 2006 et 2007. Les attentats n'ont pas été revendiqués dans l'immédiat, mais des groupes armés sunnites - dont ceux liés à Al-Qaïda - visent fréquemment les membres de la communauté chiite majoritaire.
Cette nouvelle poussée de violences est intervenue au lendemain d'autres attaques - dont une explosion dans un café du nord de la capitale- ayant fait 17 tués. Samedi, des violences revendiquées par une branche d'Al-Qaïda avaient fait 74 tués, dont 47 à Bagdad.
Mercredi, M. Maliki avait promis de poursuivre la "traque des terroristes et de ceux qui sont derrière eux", selon des déclarations diffusées par la télévision officielle irakienne. Selon lui, plus de 800 activistes présumés ont été arrêtés et des dizaines d'autres tués lors de multiples opérations pour tenter de mettre un terme aux violences qui ont fait plus de 3450 tués depuis début 2013.
Juillet meurtrier
Les violences se sont notablement accrues cette année, surtout depuis le 23 avril après une opération de sécurité contre une manifestation anti-gouvernementale menée par des sunnites au cours de laquelle des heurts avaient éclaté faisant des dizaines de tués.