Au moins 63 Kényans tués par de l'alcool frelaté

Au moins 63 personnes sont décédées depuis lundi dans plusieurs régions du Kenya après avoir consommé de l'alcool frelaté, a dit mercredi la police kényane. Selon des sources hospitalières, environ 70 personnes étaient toujours hospitalisées à travers le pays.

"Nous ne savons toujours pas ce que contenait ce que (les victimes) ont consommé", a souligné le Dr Gerald Ndiritu, responsable de l'hôpital d'Embu, à environ 130 km au nord-est de Nairobi, une des zones où le plus grand nombre de victimes a été enregistré.

Ces intoxications mortelles ont été recensées depuis lundi matin dans plusieurs cantons de l'est et du centre du Kenya, chacun séparés d'une centaine de kilomètres. "Nous essayons de déterminer l'origine de cet alcool. L'enquête est en cours pour déterminer où et comment il a été préparé", a expliqué une porte-parole de la police, Zipporah Mboroki.

Coupé au méthanol

La consommation d'alcool artisanal est très répandue au Kenya, notamment dans les quartiers pauvres et les bidonvilles, en raison de son prix très bas. Il est habituellement distillé à partir de maïs fermenté ou de sorgho et vendu illégalement.

Certains producteurs peu scrupuleux y ajoutent du méthanol ou d'autres produits toxiques pour augmenter le taux d'alcool. Ces alcools frelatés ont déjà fait de nombreux morts dans le pays.

En 2005, 51 personnes étaient mortes dans le sud-ouest du Kenya, après avoir consommé une boisson qui s'est avérée être composée à près de 95% de méthanol. Cet alcool très toxique est utilisé notamment comme solvant dans les peintures ou vernis.

En 2000, au moins 134 personnes avaient succombé à la consommation d'un alcool frelaté vendu dans les bidonvilles de Nairobi.

/ATS


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