Au moins quatre jeunes de 17 et 18 ans ont été tués par les forces de sécurité indonésiennes dans la province instable de Papouasie, ont indiqué mardi les autorités. Des défenseurs des droits de l'homme accusent la police d'avoir tiré sur des manifestants.
D'après un responsable de l'ONG Human Rights Watch (HRW) en Indonésie, Andreas Harsono, cinq lycéens de 17 et 18 ans ont été tués par les forces de sécurité qui ont tiré à balles réelles sur une foule de manifestants.
Selon la police, quatre personnes ont été tuées hier lorsque plusieurs centaines de manifestants ont attaqué des postes de police et de l'armée dans la région isolée et montagneuse de Madi, dans l'est de l'Indonésie. Il n'a pas été précisé qui a tiré les coups de feu.
Les tensions se sont apparemment exacerbées lorsque des adolescents ont pris à partie le conducteur d'un véhicule, membre d'une unité militaire locale, selon Andreas Harsono. La police, elle, affirme que des postes de police et de l'armée ont été attaqués après l'incendie volontaire d'un bureau de la commission électorale locale.
Il est difficile de vérifier en toute indépendance des informations en Papouasie, dans la mesure où les activités des journalistes sont très restreintes dans cette région en proie à des mouvements séparatistes, et riche en ressources naturelles. Le pouvoir central à Jakarta a déployé d'importants effectifs policiers et militaires dans cette province surveillée de très près.