Ban Ki-moon a appelé vendredi à "changer la relation de l'humanité à notre planète", en clôturant la première Assemblée des Nations unies sur l'environnement (UNEA). Il a averti que l'actuelle consommation des ressources n'était plus supportable.
"L'air que nous respirons, l'eau que nous buvons et le sol sur lequel pousse notre nourriture font partie d'un écosystème fragile qui est soumis à la pression croissante des activités humaines", a lancé le secrétaire général de l'ONU, à l'issue de cinq jours de travaux ayant réuni quelque 1200 délégués et experts à Nairobi.
"Alors que notre population augmente, nous devons reconnaître que la consommation des ressources de notre planète n'est pas soutenable", a-t-il poursuivi.
"Nous devons agir de façon décisive pour changer la relation de l'humanité à notre planète", a martelé M. Ban. "Le message est clair: protéger l'écosystème indispensable à la vie humaine fait partie intégrante du développement durable. Et c'est un devoir pour tous."
Le secrétaire général de l'ONU a estimé que la nouvelle UNEA était désormais "la voix forte" dont avait besoin la "prochaine phase du développement humain" à l'horizon 2015. Dès lors, les Objectifs pour le développement durable (ODD) succéderont aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) définis en 2000.
"Pour la première fois, l'ensemble des 193 membres des Nations unies, plus les partenaires importants, sont représentés dans un seul organe avec le but commun d'exprimer la dimension environnementale du développement durable", a-t-il déclaré.
Créée par une résolution des Nations unies adoptée en mars 2013, l'UNEA - nouvel organe directeur du Programme de l'ONU pour l'Environnement (PNUE) - est "l'organe onusien de plus haut niveau jamais réuni sur l'environnement". Elle se veut, selon l'ONU, "une plate-forme mondiale pour l'élaboration de politiques environnementales au plus haut niveau".