Les Etats-Unis ne comptent plus aucun cas d'Ebola sur leur territoire avec la guérison du médecin Craig Spencer, soigné à New York après avoir contracté le virus en Guinée. Dans le même temps, en Afrique de l'Ouest, des ONG s'alarment d'une hausse des risques pour les femmes enceintes de mourir en couches.
"Après un traitement rigoureux et une batterie de tests, le docteur Craig Spencer, le patient traité pour Ebola à l'hôpital Bellevue, a été déclaré guéri", a expliqué la municipalité de New York dans un communiqué. "Le docteur Spencer ne présente aucun danger pour la santé publique et sera autorisé à sortir de l'hôpital", ajoute le texte.
Craig Spencer, 33 ans, avait été admis à l'hôpital Bellevue à Manhattan le 23 octobre, après avoir ressenti des symptômes de la maladie. Un test avait ensuite révélé qu'il souffrait de la fièvre hémorragique. Le médecin a manifestement contracté le virus en Guinée alors qu'il travaillait pour l'ONG Médecins Sans Frontières (MSF) dans le cadre de la lutte contre l'épidémie.
Il s'agissait du seul patient à être encore traité pour Ebola aux Etats-Unis, où le virus a fait un mort en octobre à Dallas, au Texas. Deux infirmières qui avaient soigné ce malade avaient, elles aussi, attrapé le virus, mais sont sorties de l'hôpital depuis.
Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'épidémie a fait près de 5000 morts et plus de 13'000 cas ont été recensés, la majorité en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia. Le virus se transmet par contact direct avec les fluides corporels, provoquant de la fièvre, des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Les personnels médicaux sont donc en première ligne.
La peur des contacts avec les fluides corporels éloignant les sages-femmes, la proportion de femmes en Afrique de l'Ouest qui risquent de mourir en couches est en augmentation, ont averti des ONG caritatives. Une femme enceinte sur sept risque ainsi de mourir en couches, selon ces organisations, dont font partie Save The Children et ActionAid.
Huit cent mille femmes accoucheront au cours des 12 mois à venir en Sierra Leone, en Guinée et au Liberia, prévoit le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap). Sur ce total, 120'000 risquent de connaître lors de l'accouchement des complications dangereuses si elles ne reçoivent pas alors des soins d'urgence et des dizaines de milliers pourraient dès lors en mourir.