Des procureurs américains au Moyen-Orient et dans les Balkans

Les Etats-Unis ont annoncé le déploiement de quelque 70 procureurs dans quatorze pays des Balkans, du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Ils vont aider les autorités de ces Etats à "enquêter et à traduire en justice les combattants étrangers terroristes" venant de Syrie.

Le ministre sortant américain de la Justice Eric Holder a fait cette annonce lors d'une conférence de presse, après une réunion de travail avec ses homologues européens. "Avec le soutien du Bureau d'antiterrorisme du département d'Etat, le ministère de la Justice a détaché des procureurs fédéraux et des hauts conseillers de maintien de la loi dans des régions clés (...)", a déclaré M. Holder.

Le ministre a indiqué que ces professionnels de la justice fourniront "une assistance cruciale à nos alliés pour les aider à poursuivre ceux qui reviennent de Syrie". La coopération se fait en matière "de partage d'information, d'enquêtes, de poursuites judiciaires et de lutte contre l'extrémisme violent", a-t-il précisé.

Un haut responsable du ministère de la Justice a précisé à quelques journalistes qu'environ 70 procureurs travaillent ainsi dans les pays concernés: Albanie, Bosnie, Croatie, Kosovo et Serbie, ainsi que des pays non précisés d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, "de l'Algérie au Maroc, jusque dans l'ouest de l'Afrique".

"Ils ne sont pas là pour mettre en place un système judiciaire américain", a insisté ce responsable. "Ils travaillent sur la loi en priorité pour voir s'il y a des pratiques judiciaires que nous pouvons aider à faire progresser" et pour vérifier si le pays dispose de "lois conformes à la convention de l'ONU sur l'antiterrorisme".

Exemption de visas

Le commissaire européen pour la Migration, les affaires intérieures et la citoyenneté, Dimitris Avramopoulos, a évoqué pour sa part "l'impact" de la lutte contre les jihadistes sur la mobilité entre l'Europe et les Etats-Unis. Il a souligné que l'UE "observait de près le débat", en particulier ce qui touche à "une approche plus contraignante sur le programme d'exemption de visas".

Plaidant pour le principe de "réciprocité" entre les Etats-Unis et l'UE, M. Avramopoulos a espéré que "toutes ces mesures prises ne deviennent pas des obstacles à la liberté de mouvements" en Europe. "Je ne peux pas imaginer le retour des visas en Europe", a-t-il dit lors de la même conférence de presse.

/ATS


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