L'armée ukrainienne a accusé lundi les rebelles prorusses d'avoir tiré des missiles sur un convoi d'autocars transportant des réfugiés près du bastion séparatiste de Lougansk. Elle a évoqué un nombre indéterminé de victimes.
"Les terroristes ont tiré des missiles Grad sur un convoi de réfugiés venant de Lougansk près de Khriachtchouvatie et Novosvitlivka (...) Nous ne connaissons pas encore le nombre de morts", a dit un porte-parole de l'armée ukrainienne.
Un porte-parole de la République populaire de Donetsk, autoproclamée par les rebelles, a dit n'avoir aucune information à ce sujet.
Un site d'informations proche des séparatistes rapporte en revanche que rebelles et forces gouvernementales ont échangé de violents tirs d'artillerie dans le secteur où circulaient les cars de réfugiés.
De son côté, le CICR attend des garanties de sécurité avant d'entamer la distribution d'une aide humanitaire dans l'est de l'Ukraine, a indiqué un porte-parole. L'organisation a désormais une équipe de 20 personnes côté russe de la frontière russo-ukrainienne.
Le CICR ne participe pas à l'inspection des marchandises, a affirmé à l'ats un porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Genève, Ewan Watson. Son équipe de 20 personnes sur place, côté russe de la frontière, dans la région de Rostov, se contente d'observer.
L'organisation continue de mettre en place les mesures préparatoires d'ordre logistique pour la distribution de cette aide, a indiqué Ewan Watson. Mais l'opération ne pourra pas commencer tant que "toutes les parties", y compris les séparatistes pro-russes, auront donné des garanties de sécurité, a insisté le porte-parole.
Les quelque 300 camions russes, porteurs de 1800 tonnes d'aide selon Moscou, sont bloqués depuis jeudi à une trentaine de km du poste-frontière russo-ukrainien de Donetsk, dans la localité russe de Kamensk-Chakhtinski.
Quant à la discussion quadripartite de cinq heures entre ministres des Affaires étrangères à Berlin dimanche sur l'Ukraine, elle a été "difficile", a déclaré à son issue l'hôte allemand Frank-Walter Steinmeier. Il a tout de même fait état de "progrès sur certains points".