Elections législatives cruciales en Albanie

L'Albanie renouvelle dimanche son Parlement. Plus de 3,2 millions d'électeurs sont appelés à renouveler leur Parlement (140 membres) au scrutin proportionnel. Plus de 7000 candidats sont engagés dans la course. Les premiers résultats, non-officiels, sont attendus lundi.

Ces législatives seront surveillées de près par l'Union européenne (UE) dans ce pays qui aspire à se rapprocher du bloc des 27. Bruxelles lui a déjà refusé à deux reprises d'octroyer le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne, car depuis la chute du communisme en 1990, les résultats des élections en Albanie ont été systématiquement contestés.

Depuis les précédentes élections législatives de juin 2009, l'Albanie est confrontée à une impasse politique sur fond de méfiance entre la droite au pouvoir et l'opposition socialiste. L'opposition avait alors refusé de reconnaître les résultats du scrutin estimant qu'il avait été émaillé d'irrégularités.

Les principaux rivaux - une coalition de droite formée autour du Premier ministre sortant Sali Berisha et une autre de l'opposition menée par le socialiste Edi Rama -, prônent unanimement l'adhésion à l'UE ainsi que le redressement d'une économie sinistrée.

Mandat de quatre ans

Dans ce pays de 2,8 millions d'habitants où les sondages d'opinion sont peu crédibles, les deux camps ont assuré leurs sympathisants de remporter ce scrutin où 140 députés seront élus à la proportionnelle, pour un mandat de quatre ans, parmi plus de 7000 candidats.

Deux autres petits partis, Le nouvel esprit démocratique de l'ex-président Bamir Topi et l'Alliance rouge et noire, une formation ultranationaliste qui prône la création d'une Grande Albanie pourraient franchir la barre de 5% de voix pour entrer au Parlement.

Augmentation des salaires

Durant la campagne, M. Berisha, 69 ans, qui domine le paysage politique depuis plus de vingt ans, s'est employé à séduire les électeurs en promettant une augmentation de 6% des salaires et des retraites.

Le chômage touche 14% de la population, mais selon l'opposition le taux est supérieur à 40% dans les régions les plus déshéritées du nord de ce pays pauvre. La dette de l'Albanie atteint 62% du PIB et la croissance économique en 2012 n'a été que de 1,5%.

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