Les avions d'Air France se faisaient encore plus rares dans le ciel au deuxième jour d'une grève qui s'annonce longue. La compagnie aérienne a mis une proposition sur la table afin de rassurer ses pilotes sur le projet de développement de sa filiale à bas coût, Transavia. Le trafic vers et à partir de la Suisse était aussi touché.
Après avoir assuré moins de 50% des vols lundi, le groupe a annoncé que 60% de ses avions resteraient sur le tarmac le lendemain. Il n'y a "pas encore" de sortie de crise en vue mais "on continue à négocier. On a fait des propositions", a expliqué sur Europe 1 Frédéric Gagey, président-directeur général de la compagnie.
Pour rassurer les pilotes, M. Gagey propose d'augmenter la flotte de Transavia France à 30 avions, au lieu des 37 prévus, précisant que cette limitation serait valide jusqu'en 2019. Le projet "n'est sûrement pas de remplacer Air France par Transavia". Il est "de compléter l'ensemble des outils d'Air France pour attaquer un nouveau marché, qui est le marché loisirs, en développant Transavia".
Malgré les nombreuses annulations, le calme régnait en début de matinée dans les aéroports parisiens d'Orly et de Roissy, comme la veille. "La totalité des passagers touchés par la grève ont été prévenus en amont, par SMS", explique une source aéroportuaire.
Le trafic vers et à partir de la Suisse était aussi touché. Seuls trois vols sur neuf devaient opérer régulièrement entre Genève et Paris. Deux liaisons sur cinq devait par ailleurs voler normalement entre Zurich et la capitale française. Ciel sans nuages à nouveau à Bâle-Mulhouse, aéroport depuis lequel les neuf vols prévus étaient maintenus.
Pour combler le manque de liaisons vers la France, la compagnie Swiss pourrait "éventuellement" mettre à disposition un appareil plus grand sur deux vols Zurich-Paris en soirée. "Nous verrons sur le moment si nos capacités nous le permettent, mais nous pourrions affréter un Airbus A321 à la place de l'Airbus A320 prévu, afin de gagner 40 places", indique Mehdi Guenin, porte-parole.