Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a mis fin mercredi à Montreux (VD) à la première partie de la conférence Genève 2 sur la paix en Syrie. Il a appelé les deux délégations syriennes, celles du gouvernement et de l'opposition, à poursuivre les négociations vendredi à Genève.
Ban Ki-moon a donné encore une fois la parole aux deux délégations syriennes au terme des interventions des 45 délégations invitées à Montreux. Aussi bien le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem que le président du Conseil national syrien Ahmad Jarba ont affirmé vouloir poursuivre les discussions.
Sur un ton beaucoup plus modéré que le matin, le représentant de Damas a exprimé l'espoir que la conférence de Genève soit "le premier pas vers la construction d'une Syrie démocratique et sociale à la fois". Ahmad Jarba a répété que la conférence de Genève est "une occasion unique de mettre fin au bain de sang".
De source diplomatique, les deux délégations syriennes, celle de Damas et celle de l'opposition dirigée par Ahmad Jarba, ne seront pas réunies dans la même salle au Palais des Nations à Genève. Elles seront dans deux salles séparées entre lesquelles l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi fera la navette.
En fin d'après-midi, à l'heure où se terminait la conférence, la police dressait un bilan positif. "Il n'y a pas eu de problème", affirme Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police cantonale vaudoise.
Deux manifestations, des pro-Assad et de l'opposition, ont requis néanmoins l'attention des forces de l'ordre. Au total, quelque 250 partisans de Bachar al-Assad ont donné de la voix, alors qu'entre 50 et 80 sympathisants de l'opposition leur ont parfois fait face. Il n'y a pas eu de heurts.
L'afflux médiatique à la conférence a visiblement surpris les responsables et allongé notamment la file d'attente pour les contrôles de sécurité. Alors qu'il était question de 300 à 400 journalistes, c'est finalement près de 1000 personnes qui ont été accréditées.