France: le doute plane sur les intentions de Jérôme Cahuzac
La première apparition publique de Jérôme Cahuzac dans son fief électoral depuis sa démission du gouvernement français le 19 mars a ravivé ce week-end les spéculations sur son possible retour en politique. A gauche, il reste toutefois persona non grata.Le président de l'Assemblée nationale, le socialiste Claude Bartolone, lui a "déconseillé" dimanche de se présenter à l'élection législative partielle prévue les 16 et 23 juin dans la 3e circonscription du Lot-et-Garonne (sud-ouest), dont il était député.L'ancien ministre français du Budget avait annoncé le 16 avril dernier sa démission de l'Assemblée nationale après la crise déclenchée par ses aveux sur la détention d'un compte bancaire occulte en Suisse et confié sa volonté de tourner la page de la politique.Délai d'un moisContraint de quitter le gouvernement après l'ouverture d'une information judiciaire, Jérôme Cahuzac, 61 ans, est toutefois autorisé par la loi à reprendre son siège dans un délai d'un mois à compter de sa démission. "La gravité de cette faute ne me permet pas de rester parlementaire", avait-il pourtant expliqué sur BFM TV.Mais depuis lors, il laisse planer le doute surtout depuis qu'il a confié au journal "Figaro" le 7 mai voir "une forme d'attente ou d'espérance chez certains" quant à une possible candidature à la législative partielle. Exclu du Parti socialiste, l'ancien ministre briguerait alors sa propre succession sans étiquette.Visite au marché "Je lui déconseillerai de le faire", a déclaré Claude Bartolone sur la radio France Inter. "Maintenant, c'est à lui de voir ce qu'il veut faire. C'est un combattant. Je pense qu'il ne reviendrait pas à l'Assemblée simplement pour rester sur un siège de député. Il a besoin de se fixer des objectifs. Moi, mon avis, c'est qu'il va changer de vie", a-t-il poursuivi.Jean-Vincent Placé, sénateur Europe Ecologie-Les Verts, s'est dit lui choqué et scandalisé par la venue, samedi, au marché de Villeneuve-sur-Lot de Jérôme Cahuzac, qui paraissait en campagne. Jérôme Cahuzac a jusqu'au 24 mai pour faire connaître ses intentions. /SERVICE