Genève: accord sur des étapes pour une désescalade en Ukraine

Le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov a annoncé jeudi un accord avec les Etats-Unis, l'Union européenne et l'Ukraine sur les étapes en faveur d'une désescalade de la crise ukrainienne. Cet accord prévoit le désarmement des groupes armés illégaux et l'évacuation des bâtiments occupés.

Le document offre une amnistie à tous ceux qui respecteront les dispositions de l'accord, à l'exception des individus coupables de crimes capitaux. Le chef de la diplomatie russe a par ailleurs assuré que la Russie n'avait "aucun désir" d'envoyer des troupes en Ukraine.

Alors que les négociateurs se rencontraient à Genève, le président russe Vladimir Poutine a maintenu la pression. En face, Kiev a décidé de contrôler plus strictement sa frontière avec la Russie.

La mesure s'applique aux citoyens russes âgés de 16 à 60 ans. Ils ne pourront plus entrer en Ukraine sans un motif jugé valable par les autorités.

Option militaire

Si Vladimir Poutine a souligné la nécessité d'un "dialogue" comme seule issue à la crise, il n'a pas totalement exclu l'option militaire.

"Je tiens à rappeler que le Conseil de la Fédération russe (Chambre haute) a octroyé au président le droit d'utiliser les forces armées en Ukraine. J'espère fortement que je ne serai pas obligé de recourir à ce droit", a-t-il déclaré à la télévision.

Moldavie en vue

Durant cette émission, M. Poutine a reconnu pour la première fois la présence de forces armées russes en Crimée lors du référendum de la mi-mars. "Il fallait protéger les gens", a-t-il dit. Mais il a rejeté les affirmations sur l'implication de forces russes dans les troubles actuels dans l'est de l'Ukraine.

Le président a en outre laissé entendre que ses ambitions territoriales allaient au-delà de l'Ukraine. Il a déclaré que les habitants de Transnistrie, région séparatiste russophone de Moldavie, devaient pouvoir "déterminer leur propre destin".

/ATS


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