Le pape François a appelé jeudi à prier pour les chrétiens victimes de discriminations, d'accusations injustes et de violences. Célébrant pour la première fois Noël en tant que chef de l'Eglise catholique, le souverain pontife avait plaidé mercredi déjà en faveur d'une paix "véritable", exhortant au dialogue pour mettre fin aux conflits.
Devant une foule clairsemée par la pluie et le vent qui sévissent sur l'Italie, le pape a félicité les fidèles présents: "Bonjour, vous n'avez pas peur de la pluie vous! C'est bien", leur a-t-il lancé, avant l'Angélus.
Sortant de son texte préparé, le pape argentin s'est dit certain que les chrétiens persécutés "sont malheureusement plus nombreux que dans les premiers temps de l'Eglise, il y en a beaucoup".
Après un salut plus appuyé "aux familles, groupes de paroissiens, aux associations et aux fidèles provenant de Rome, d'Italie et du monde entier", Jorge Bergoglio a été chaleureusement applaudi par la foule qui a crié à son adresse un tonitruant "auguri", meilleurs voeux.
Mercredi, le pape avait célébré pour la première fois Noël en tant que chef des quelque 1,2 milliard de catholiques dans le monde. Il a appelé au dialogue afin de mettre fin aux conflits en cours au Soudan du Sud, en Syrie ou encore en Centrafrique.
Lors de la traditionnelle bénédiction "urbi et orbi" donnée depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre devant quelque 70'000 personnes, il a également plaidé en faveur de la protection de l'environnement face à "la convoitise et l'avidité des hommes".
Son allocution a toutefois été consacrée pour l'essentiel à un plaidoyer en faveur d'une paix "véritable" qui, selon lui, "n'est pas un équilibre entre des forces contraires", mais "un engagement de tous les jours".
Mardi soir, l'Argentin avait célébré la messe de Noël devant 10'000 personnes rassemblées dans la basilique Saint-Pierre. Il avait prononcé une homélie sur le thème du choix nécessaire entre l'ombre et la lumière.