Israël a annoncé dimanche mettre un terme à la distribution de masques à gaz à sa population. Cette décision constitue un signe apparent de sa confiance dans le processus de destruction de l'arsenal chimique syrien.
Depuis 1991 et les tirs de missiles du régime de Saddam Hussein en direction d'Israël, les autorités distribuaient des masques à gaz. Entretemps, la menace irakienne a été remplacée par la crainte de voir Damas lancer une attaque chimique.
L'annonce du renoncement de la Syrie à son arsenal chimique semble avoir convaincu Israël que le régime de Bachar al Assad ne constitue plus une menace majeure, contrairement à l'Iran, accusé de chercher à se doter de l'arme nucléaire, ce que Téhéran dément.
Dans un communiqué, le cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu explique que la décision de cesser la distribution des masques résulte "des conclusions selon lesquelles la menace des armes chimiques contre Israël a considérablement diminué."
Les masques à gaz ne seront plus distribués à partir de février. Ils continueront d'être fabriqués dans des quantités bien plus réduites, mais uniquement à destination des services de secours.
Certains responsables israéliens laissent entendre que cette décision est dictée par des impératifs économiques, chaque kit coûtant en moyenne 100 dollars pour une population d'environ 8 millions d'habitants. Ces masques seraient, en outre, relativement inefficaces contre les agents neurotoxiques.