Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré samedi que l'armée poursuivrait ses opérations contre le Hamas dans la bande de Gaza "aussi longtemps que nécessaire" et avec "toute la force requise". Il a dit que le mouvement islamiste paiera un prix "intolérable" pour la poursuite de ses attaques sur Israël.
"Nous avons promis depuis le départ le retour au calme pour les citoyens d'Israël et nous continuerons d'agir jusqu'à ce que nous ayons atteint cet objectif. Cela prendra aussi longtemps que nécessaire et nous emploierons toute la force requise", a dit M. Netanyahu.
L'armée israélienne avait semblé donné samedi le signe d'une fin de ses opérations dans des secteurs limités de la bande de Gaza. Pour la première fois depuis le début le 8 juillet de l'opération israélienne, des témoins ont rapporté à un journaliste de l'AFP avoir vu les soldats israéliens se retirer de villages proches de Beit Lahiya (nord) et de Khan Younès (sud).
Dans le même temps, l'armée israélienne a annoncé que les civils pouvaient "rentrer en toute sécurité à Beit Lahiya et Al-Atatra", a expliqué à l'AFP une porte-parole de l'armée, laissant entendre que l'armée estime avoir terminé ses opérations dans ces secteurs.
Cependant, le reste de la bande de Gaza était toujours soumis au feu israélien, 24 heures après qu'une illusion de cessez-le-feu eut volé en éclats.
Samedi, au moins 110 personnes ont été tuées rien que dans les environs de Rafah, selon les secours locaux.
Quinze des victimes, dont cinq enfants âgés de 3 à 12 ans, étaient membres de la même famille. Des centaines de maisons ont été détruites. La guerre en cours a coûté la vie à plus de 1700 Palestiniens, très majoritairement des civils, selon les services de secours. Côté israélien, plus de 60 soldats et 3 civils ont été tués.
La rupture de la trêve de vendredi et la disparition d'un soldat israélien ont compliqué la recherche d'un cessez-le-feu.
Une délégation palestinienne est arrivée samedi soir au Caire pour tenter de relancer l'effort de pause dans les combats. Israël a décidé de ne pas envoyer de négociateurs au Caire, a annoncé un responsable israélien accusant le Hamas de tromper les médiateurs internationaux.
Le président américain Barack Obama comme le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon ont encore remis en question la crédibilité du Hamas.