Italie: des centaines de manifestants à Rome contre l'austérité

Des centaines de personnes campaient dimanche sur la grande place de la basilique Saint-Jean-de-Latran dans le centre de Rome, pour protester contre l'austérité, les expulsions, et pour des logements moins chers. Elles entendent rester sur cette place jusqu'à mardi.

Une rencontre est prévue ce jour-là entre le ministre des Infrastructures et des Transports, Maurizio Lupi, et une délégation de manifestants afin de débattre des revendications de ces derniers.

"Nous laisserons les tentes en place jusqu'à notre rencontre avec M. Lupi, mardi, lorsque nous organiserons une autre manifestation pour faire entendre notre voix", a déclaré Luca Fagiano, un représentant des organisateurs de la manifestation.

Le "départ de la révolte"

"Reprenons la ville", peut-on lire sur une bannière plantée dans le camp qui bloque une artère importante de Rome. Une autre bannière proclame : "Stop aux expulsions et aux saisies".

"Le camp n'est pas un point d'arrivée, mais le départ de la révolte", affirme un slogan sur le site web des organisateurs de la manifestation, la Coordination citoyenne de lutte pour le logement.

Des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté samedi pacifiquement dans la capitale italienne, afin d'attirer l'attention sur le coût social de la crise économique. Quelques manifestants ont ensuite érigé des tentes.

Les organisateurs ont annoncé avoir rassemblé 70'000 personnes, alors que la police en a compté 50'000. Il s'agit aussi bien de militants des droits des immigrés ou du droit au logement que d'opposants au projet de TGV Lyon-Turin.

Des heurts ont opposé des manifestants à la police autour du ministère des Finances, samedi, et le ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano, a annoncé l'arrestation de seize personnes et l'expulsion du pays de cinq militants français.

Aussi au Portugal

Des manifestations similaires ont eu lieu au Portugal. A Lisbonne, les manifestants ont réclamé la démission du gouvernement et demandé à la Cour constitutionnelle de rejeter le projet de budget pour 2014, élaboré en fonction des exigences de l'Union européenne et du FMI en échange de la poursuite de l'aide internationale.

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