L'ONU et Kerry oeuvrent pour une trêve à Gaza sous le feu israélien

Le chef de l'ONU et celui de la diplomatie américaine tentaient mardi d'arracher un cessez-le-feu, deux semaines après le début de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza. Mais Israël estime qu'un arrêt n'est pas à l'ordre du jour et a continué ses bombardements, tuant au moins 20 Gazaouis.

"Mon message aux Israéliens et aux Palestiniens est le même: 'Arrêtez de combattre, commencez à parler'", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

M. Ban a appelé le Hamas et ses alliés à cesser "immédiatement" les tirs de roquettes sur Israël, mais il n'a pas ménagé non plus les autorités israéliennes. "Nous devons résoudre les problèmes de fond, notamment la reconnaissance mutuelle, l'occupation, le désespoir et la négation de la dignité (des Palestiniens)", a-t-il affirmé.

De son côté, M. Netanyahu a appelé le monde à considérer le Hamas comme responsable des civils tués à Gaza.

Rencontre Kerry/al-Sissi

Au Caire, un cessez-le-feu a été évoqué par le secrétaire d'Etat américain John Kerry. Il a rencontré M. Ban et le président Abdel Fattah al-Sissi. Il a de nouveau appelé le Hamas à accepter la proposition égyptienne d'interruption des affrontements négociée sans le mouvement islamiste.

L'Autorité palestinienne a elle proposé à l'Egypte un plan prévoyant une trêve suivie de cinq jours de pourparlers.

Le Hamas persiste

A Doha, le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal avaient convenu lundi "d'oeuvrer ensemble en faveur d'un cessez-le-feu". Mais le Hamas a effectué de nouveaux tirs sur l'Etat hébreu. Une roquette a fait deux blessés près de l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv, selon des responsables israéliens.

Les vols de plusieurs compagnies aériennes américaines ont été suspendus. Swiss a elle interrompu ses vols Zurich-Tel Aviv pour 36 heures.

Israël aussi

L'armée israélienne a elle aussi affiché sa résolution à poursuivre ses attaques. Le ministre de l'Economie Naftali Bennett, l'un des plus durs du gouvernement, a exprimé son opposition à tout cessez-le feu: "Nous n'allons pas faire le travail à moitié".

Au moins 20 Palestiniens ont été tués mardi, portant le bilan à au moins 613 tués, quelque 3700 blessés et 100'000 déplacés.

/ATS


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