Les forces kurdes appuyées par des raids de la coalition internationale résistaient samedi aux attaques de jihadistes de l'Etat islamique (EI) contre une ville clé en Syrie. L'EI a par ailleurs provoqué l'Occident en décapitant un nouvel otage, cette fois un Britannique.
Le Premier ministre britannique David Cameron a parlé d'un "acte odieux" et les Etats-Unis ont promis de continuer d'agir pour "affaiblir et à terme de détruire l'EI", à la suite de la diffusion vendredi par le groupe jihadiste d'une vidéo montrant l'exécution d'Alan Henning, 47 ans, en représailles aux frappes britanniques en Irak.
A la fin de la courte séquence, l'EI présente un autre otage américain et menace de le tuer. "(...) Nous allons utiliser tous nos moyens (...) pour vaincre cette organisation impitoyable, insensée et barbare", a encore martelé M. Cameron à la sortie d'une réunion de crise, alors que plusieurs centaines de manifestants protestaient à Londres contre les frappes en Irak.
Hormis le Premier ministre, des musulmans, la famille, les proches et de simples citoyens ont rendu hommage au chauffeur de taxi de Manchester, enlevé en décembre alors qu'il accompagnait un convoi humanitaire en Syrie.
L'Union européenne (UE) a aussi condamné cette exécution comme une "nouvelle illustration de la stratégie de terreur de l'EI". Ce groupe déjà décapité plusieurs personnes, dont deux journalistes américains et un humanitaire britannique enlevés en Syrie.
Sur le terrain, les frappes de la coalition anti-EI ont surtout visé les fronts sud et sud-est à quelques kilomètres de Kobané (Aïn al-Arab en arabe), la troisième ville kurde de Syrie que l'EI tente de prendre depuis le 16 septembre, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Au moins cinq jihadistes ont été tués dans ces raids, a indiqué l'ONG. Trente autres ont péri dans des frappes dans la province de Hassaké, plus à l'est, à la frontière irakienne.
Les combats se concentrent eux sur le front au sud de Kobané où l'EI tente de s'emparer d'une colline stratégique qui leur donnerait accès à la ville défendue par les Unités de protection du peuple (YPG, la principale milice kurde) et des rebelles syriens, a ajouté l'OSDH.