L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) commençait samedi à examiner une première liste d'armes chimiques fournie par la Syrie. D'intenses tractations diplomatiques sont en cours en vue de l'adoption d'une résolution à l'ONU sur le désarmement chimique de Damas.
La remise de cette liste est un premier pas dans l'application de l'accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien signé à Genève le 14 septembre, mais les diplomates se heurtent toujours aux désaccords sur le projet de résolution à présenter au Conseil de sécurité des Nations unies.
L'OIAC, qui devait se réunir dimanche pour étudier le début de ce programme de destruction, et la demande d'adhésion de la Syrie à la Convention de 1993 sur l'interdiction des armes chimiques, a reporté la réunion sine die.
Selon des sources diplomatiques, le texte devant servir de base de travail à la réunion, qui fait l'objet de discussions entre Américains et Russes, n'est pas encore prêt. Et tant que la réunion de l'OIAC n'a pas lieu, il semble exclu que le Conseil de sécurité puisse sortir sa résolution.
Pékin opposé aux armes chimiques
La Chine, membre permanent du Conseil de sécurité, a pour sa part réclamé vendredi une mise en oeuvre rapide de l'accord américano-russe sur la destruction des armes chimiques en Syrie, tout en exprimant l'espoir d'une solution politique à la crise.
Le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi a déclaré que la Chine était "fermement opposée à l'usage des armes chimiques par tout pays ou toute personne".