L'UE a signé le volet économique de son accord d'association avec l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie. Ces trois ex-républiques soviétiques veulent se rapprocher de l'Europe occidentale malgré les pressions de la Russie, qui a mis en garde contre les "conséquences" de ces accords.
Présent à Bruxelles, le président ukrainien Petro Porochenko a salué un premier pas vers l'adhésion de son pays à l'UE. "Quel grand jour, peut-être le plus grand jour pour mon pays après celui de son indépendance", a-t-il dit dans un discours devant les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Huit, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et celui de la Commission européenne José Manuel Barroso.
"Ce document n'est pas simplement politique ou économique, c'est un symbole de foi, un hommage à ceux qui ont donné leurs vies", a-t-il ajouté en référence à la centaine de manifestants tués lors du soulèvement de février contre l'ex-président Viktor Ianoukovitch.
Les violences à Kiev et la crise qui s'est ensuivie dans le pays avaient été déclenchées par la volte-face de ce dernier, qui avait renoncé à signer l'accord en novembre.
Hermann van Rompuy a de son côté salué "un grand jour pour l'Europe". "L'Union européenne se tient à vos côtés, aujourd'hui plus que jamais", a-t-il déclaré avant la signature de l'accord avec M. Porochenko et les Premiers ministres géorgien Irakli Garibachvili et moldave Iurie Leanca.
La Russie a de son côté vivement dénoncé la signature de ces accords. Les documents paraphés avec l'Ukraine et la Moldavie auront "de graves conséquences", a estimé le vice-ministre des affaires étrangères Grigori Karassine.
Le porte-parole du président Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a déclaré de son côté que la Russie prendrait des mesures pour protéger son économie si la signature des accords entre l'UE et l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie avait un impact négatif sur son activité.