D'intenses échanges diplomatiques avaient lieu mercredi pour tenter de sauver une trêve décrétée dans l'est de l'Ukraine. Kiev a vu la menace militaire russe reculer, après que la chambre haute du Parlement russe a levé l'autorisation d'intervenir militairement en Ukraine.
Annoncée mardi par Vladimir Poutine dans un geste fort soulignant son engagement vers l'apaisement, la levée de l'autorisation d'intervenir militairement en Ukraine a été entérinée mercredi par la chambre haute du Parlement russe. Un responsable de la chambre a toutefois souligné que la Russie pouvait revenir si nécessaire sur cette décision. Le chef de la diplomatie ukrainienne Pavlo Klimkine s'est félicité du vote du Parlement russe, tout en estimant que Moscou devait aller plus loin.
Lors d'une conférence téléphonique entre Petro Porochenko et Vladimir Poutine, à laquelle ont participé François Hollande et Angela Merkel, les dirigeants français et allemand "ont noté les premiers gestes des autorités russes en vue d'une désescalade dans l'est de l'Ukraine".
Plus pressant, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé mercredi la Russie à des "actes concrets" pour mettre fin à la crise qui menace l'unité de cette ancienne république soviétique.
Le président américain Barack Obama et le Premier ministre britannique David Cameron ont eux convenu que "dans le cas où Moscou ne prendrait pas de mesures immédiates destinées à apaiser la situation dans l'est de l'Ukraine, les Etats-Unis et l'Union européenne" imposeraient de nouvelles sanctions à la Russie.
Sur le terrain, la situation restait tendue. L'armée ukrainienne a dénoncé des violations "massives" du cessez-le-feu provisoire, décrété la semaine dernière par le président pro-occidental Porochenko.
Kiev a décrété à ses troupes un cessez-le-feu jusqu'à vendredi et un chef rebelle a donné son accord lundi pour que les insurgés cessent le feu également pour déboucher sur des négociations de paix. Ce même chef rebelle a déploré mercredi l'échec de la trêve.
Selon un porte-parole des opérations militaires ukrainiennes, des attaques ont encore visé des postes de contrôle et des positions de l'armée, au mortier et à l'aide de lance-grenades, notamment dans la région rebelle de Donetsk.