Les 26 étrangers figurant parmi les 30 membres d'équipage du navire de Greenpeace arraisonné dans l'Arctique russe en septembre sont empêchés de quitter la Russie. L'équipage, au nombre duquel figure un Suisse, avait été libéré après deux mois de détention provisoire.
Les avocats de l'organisation de défense de l'environnement avaient demandé aux autorités russes de donner à l'un des 26 membres étrangers de l'équipage impliqués dans cette affaire la possibilité de quitter la Russie.
Mais la militante danoise Anne Mie Jensen a reçu une lettre du comité d'enquête de Russie indiquant que les étrangers impliqués "n'étaient pas libres de quitter le pays", a précisé Greenpeace.
En conséquence, les 26 étrangers "devraient être contraints de rester à Saint-Pétersbourg pour Noël et peut-être bien au-delà", a ajouté l'ONG, en relevant que les autorités russes ignorent la décision d'une juridiction internationale.
Le tribunal international du droit de la mer avait demandé fin novembre à la Russie de permettre aux membres étrangers de l'équipage de Greenpeace remis en liberté sous caution de pouvoir rentrer dans leur pays. La Russie avait fait savoir qu'elle ne reconnaissait pas la compétence de ce tribunal dans l'affaire Greenpeace.
La situation de ces étrangers est très particulière: arrêtés en mer par un commando des forces russes, ils n'ont pas dans leur passeport de visa témoignant de leur entrée légale en Russie et ne peuvent donc pas quitter le pays.
Ces 26 étrangers et quatre citoyens russes qui se trouvaient à bord du navire Arctic Sunrise de Greenpeace, avaient été arrêtés en septembre après une action contre une plate-forme pétrolière de Gazprom dans l'Arctique, afin de dénoncer les risques de l'exploitation d'hydrocarbures dans cette zone aux écosystèmes particulièrement fragiles.