Le chef de l'opposition syrienne Ahmad Jabra a rencontré mardi à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Ahmed Jabra cherche à persuader la Russie de faire pression sur Damas, son allié, pour la mise en place d'un gouvernement de transition.
Peu d'éléments ont filtré de la rencontre entre les deux hommes. Avant leur entrevue, Sergueï Lavrov cité par l'agence Interfax a estimé que "la discussion d'aujourd'hui sera extrêmement utile pour clarifier les approches afin de faire avancer le processus de Genève".
"La principale tâche au prochain round de négociations à Genève est la création en Syrie d'un organe dirigeant de transition", a déclaré l'opposant syrien Ahmad Jabra dans une interview à la radio Golos Rossii (la voix de la Russie).
Le chef de l'opposition a indiqué disposer d'une liste de candidats pour ce gouvernement provisoire. "Mais nous sommes prêts à faire preuve de souplesse sur les candidatures et nous sommes prêts au dialogue. Nous comprenons que cette liste doit être approuvée par les deux parties", a-t-il dit.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov aurait dit à Ahmed Jabra que la Russie "n'était pas attachée" au président syrien, a rapporté ce dernier. Moscou a toutefois souvent insisté sur le fait que le départ de Bachar al-Assad ne devait pas être la condition préalable à une solution politique.
Cette rencontre survient alors que des négociations de dix jours à Genève, organisées à l'initiative de la Russie et des Etats-Unis, se sont achevées vendredi sans résultat concret alors que le conflit a fait plus de 136'000 morts et des millions de réfugiés et déplacés depuis mars 2011.
Les pourparlers doivent reprendre le 10 février, mais Damas n'a pas confirmé sa participation. "Nous n'avons aucun doute sur le fait que la délégation gouvernementale (syrienne) participera au second round de négociations inter-syriennes à Genève", a toutefois assuré mardi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, cité par l'agence officielle Itar-Tass.
Ahmed Jabra a par ailleurs souligné que l'opposition avait "fermement" décidé de participer à ces nouveaux pourparlers "en dépit du fait que lors du premier round de négociations inter-syriennes, des meurtres à l'aide de barils d'explosifs ont continué à être commis en Syrie".
