L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) se réunira vendredi soir à La Haye afin de discuter de la destruction de l'arsenal chimique syrien. L'OIAC doit accepter l'accord américano-russe conclu mi-septembre à Genève.
L'OIAC doit donner son feu vert au plan de démantèlement avant qu'un vote ne soit effectué à l'ONU sur ce projet de résolution. L'accord entre Moscou et Washington stipule que Damas doit remettre l'intégralité de son arsenal chimique et qu'il devra être détruit d'ici mi-2014.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, la Russie et les Etats-Unis ont franchi une importante étape à l'ONU et sont parvenus à un accord sur un texte encadrant la destruction des armes chimiques du président syrien Bachar al-Assad.
Un projet de résolution prévoit en plus la possibilité pour le Conseil de sécurité de prononcer des sanctions à l'encontre du régime si le plan de désarmement chimique n'est pas respecté.
Sanctions pas automatiques
Cependant, le texte ne précise pas quelles sont les mesures envisagées et n'impose pas de sanctions automatiques. En cas de violation par la Syrie de ses engagements, il faudrait une deuxième résolution, ce qui laisse à Moscou, allié de Damas, un droit de regard et une possibilité de blocage.
Les ministres des cinq grandes puissances (Etats-Unis, France, Royaume uni, Chine, Russie) doivent se retrouver vendredi soir à New York avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et son médiateur en Syrie Lakhdar Brahimi.
Selon des experts en armement qui ont présenté un rapport confidentiel à la Maison-Blanche, l'arsenal syrien est en grande partie "inutilisable" en l'état et pourrait par conséquent être détruit plus rapidement que prévu. Selon eux, la Syrie posséderait plus de 1000 tonnes d'armes chimiques, dont 300 tonnes de gaz moutarde.