La Première ministre thaïlandaise reste - nouveaux heurts à Bangkok

De nouveaux heurts ont opposé lundi la police thaïlandaise aux manifestants qui souhaitent faire tomber le gouvernement. La Première ministre Yingluck Shinawatra a refusé de démissionner mais elle a réitéré son offre de dialogue, assurant que les autorités n'auraient pas recours à la force contre les contestataires.

Lors d'une conférence de presse télévisée, après une seconde journée d'affrontements aux abords du siège du gouvernement, Yingluck Shinawatra, dont le frère Thaksin avait été renversé par l'armée en 2006, a affirmé que les généraux n'interviendraient pas.

"Je suis prête à tout faire pour que le peuple soit heureux. Mais en tant que Première ministre, ce que je fais doit être en adéquation avec la Constitution", a dit Mme Yingluck, rejetant l'idée d'un "conseil du peuple", non issu d'élections, proposée par l'opposition.

"L'armée s'est placée en position de neutralité et elle souhaite une solution pacifique", a-t-elle déclaré en promettant d'ouvrir "toutes les portes" à la négociation.

Neutralité de l'armée

Plus d'un millier de manifestants avaient investi vendredi l'état-major de l'armée pour demander aux militaires de prendre parti, ce qu'ils se sont refusés à faire pour le moment.

Les militaires ont néanmoins arrangé une entrevue dimanche entre Yingluck Shinawatra et le chef des contestataires Suthep Thaugsuban. Ce vice-Premier ministre dans le précédent gouvernement a assuré que cette réunion ne constituait pas des négociations pour mettre fin à cette crise politique, la plus sérieuse depuis celle de 2010, quand la répression de manifestations pro-Thaksin par l'armée avait fait plus de 90 tués.

Tirs de balles en caoutchouc

Quelques minutes après que la Première ministre a promis de ne pas recourir à la force, le chef de la police a indiqué que les forces de l'ordre tiraient des balles en caoutchouc contre les protestataires aux abords du siège du gouvernement.

Les manifestants avaient réussi dimanche à démanteler une partie des barrages érigés par les forces de l'ordre sur le pont Chaimaruchet et quelque 2000 contestataires essayaient lundi d'en démanteler d'autres.

/ATS


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