La lutte continue malgré le ton conciliant de Dilma Rousseff

Le Mouvement "Passe Livre" de São Paulo, à l'origine des grandes manifestations de rues contre la hausse des transports au Brésil, a indiqué qu'il maintenait les appels sur les réseaux sociaux à manifester. Vendredi soir, la présidente Dilma Rousseff a pourtant promis d'oeuvrer à un "grand pacte pour améliorer les services publics" ainsi qu'une lutte plus efficace contre la corruption.

"Nous n'arrêtons pas les manifestations. Nous avons toujours affirmé que la lutte contre la hausse du prix de l'autobus allait continuer même si les autorités ont annulé l'augmentation. Maintenant nous luttons pour obtenir la gratuité", a annoncé le Mouvement "Passe Livre" (MPL) sur sa page Facebook vendredi soir.

"Seule la lutte change la vie", a ajouté le groupe qui a servi de détonateur à d'autres revendications de jeunes dans tout le pays.

Vendredi, plusieurs grandes voix du MPL avaient cependant annoncé aux médias qu'ils suspendaient les appels à manifester car ils n'acceptaient pas la violence.

D'abord contre la hausse des transports, une mesure révoquée depuis dans la plupart des villes après les protestations entamées il y a une dizaine de jours, les revendications se sont élargies. Les manifestants réclament une amélioration des services publics (santé, éducation) et critiquent la corruption et les dépenses engendrées par l'organisation du Mondial que le Brésil accueillera en 2014.

Nouvelles manifestations

Samedi, au lendemain de l'allocution au ton conciliant de la présidente Dilma Rousseff, de nouvelles manifestations sont prévues, en marge notamment du match de football Brésil-Italie de la Coupe des Confédérations, à Salvador de Bahia, dans le nord-est, et à Belo Horizonte, dans le sud-est, où se disputera le match Mexique-Japon.

Dans une douzaine de villes comme Brasilia et São Paulo, des manifestations ont également été convoquées contre la "Pec 37", une réforme constitutionnelle qui veut retirer au Ministère public le droit d'enquêter.

Sur les réseaux sociaux, le discours de Dilma Rousseff a été accueilli avec scepticisme.

/SERVICE


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