Le CICR double son aide pour répondre à une catastrophe majeure

La situation humanitaire s'aggrave chaque jour en Syrie. Le CICR a décidé de pratiquement doubler son aide d'ici la fin de l'année pour répondre à "une catastrophe majeure" et à des besoins croissants, a annoncé l'institution à Genève.Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) lance un appel en vue de réunir 62,3 millions de francs supplémentaires. Ces fonds portent le budget total de l'action du CICR en Syrie à 101,3 millions de francs, soit l'opération la plus importante pour 2013."Face aux besoins croissants de quatre millions de déplacés en Syrie, l'aide humanitaire apportée reste insuffisante. Ce que nous prévoyons pour renforcer notre action est modeste au regard des besoins, mais encore ambitieux face aux obstacles militaires et bureaucratiques que nous affrontons sur le terrain", a affirmé le chef des opérations pour le Proche-Orient Robert Mardini."Le conflit est devenu une catastrophe humanitaire majeure. Les combats s'intensifient et s'étendent. L'aide humanitaire sur le terrain parvient de moins en moins à répondre aux besoins", a ajouté le responsable.Pas d'accès aux détenusLe CICR ne fait état d'aucun progrès sur le dossier de l'accès aux détenus. La dernière visite des délégués date de mai 2012 dans deux prisons d'Alep. "Les engagements au plus haut niveau ne se sont pas concrétisés", a indiqué le responsable du CICR.Des discussions sont en cours avec les représentants des rebelles sur l'accès aux prisonniers, mais elles n'ont pas abouti jusqu'ici "en raison des problèmes de sécurité et des difficultés d'accès", a-t-il précisé.Armes chimiques: pas d'informationInterrogé sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, Robert Mardini a affirmé "n'avoir pas d'information de première main" sur ces allégations. Il a précisé que le CICR ne fera pas d'enquêtes à cet égard. "Ce n'est pas notre rôle", a-t-il expliqué. Le CICR estime en outre que cette question des armes chimiques est "trop médiatisée" par rapport aux horreurs quotidiennes. "C'est une question politique et nous ne voulons pas jeter de l'huile sur le feu", a affirmé M. Mardini. /SERVICE


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