Le dernier voyage du Concordia doit débuter lundi et le conduire vers le port de Gênes, dans le nord-ouest de l'Italie, où il sera démantelé. Le paquebot est échoué depuis deux ans et demi devant l'île toscane du Giglio après son naufrage, qui avait fait 32 morts.
Le navire de 114'500 tonnes, redressé en septembre au cours d'une opération sans précédent de rotation de sa coque, y sera détruit. Cette dernière page de la longue et tragique histoire du Concordia coûtera 100 millions d'euros et générera des dizaines d'emplois dans le port génois.
La décision définitive sur le déclenchement de l'opération sera prise dimanche, a indiqué Costa (groupe américain Carnival), propriétaire du Concordia.
Mais, d'ores et déjà, "l'Observatoire sur l'environnement", de l'avis duquel dépendait le lancement de l'opération, a donné samedi son feu vert. Dès lors, "si les conditions de mer et la météo le permettent, les opérations de renflouement du navire débuteront comme prévu lundi matin", a déclaré le patron de Costa croisières, Michael Thamm.
Menée par l'armateur italien et effectuée par le consortium américano-italien Titan-Micoperi, l'opération de sauvetage organisée dès le naufrage du navire en janvier 2012 a un coût total de quelque 1,1 milliard d'euros. Outre le redressement du paquebot, elle prévoit son renflouement sur un ou deux jours, puis quatre à cinq jours de stabilisation avant son départ du Giglio. Celui-ci devrait intervenir le 21 juillet prochain, a confirmé Costa samedi.
"La phase la plus critique, ce sera le premier jour, quand nous allons renflouer le bateau pour la première fois. Une opération de ce type, sur un navire transportant des passagers, n'a jamais été réalisée auparavant", explique le Sud-Africain Nick Sloane, chargé du projet depuis ses débuts.
A la tête d'une équipe d'experts, M. Sloane, pour qui le sauvetage du Concordia restera "son plus grand défi" en vingt ans de carrière, supervisera les différentes étapes de l'opération à partir d'une salle de contrôle.