Le restaurant Noma à Copenhague, du chef René Redzepi, a été sacré lundi "meilleur restaurant du monde" par le classement de la revue britannique Restaurant. Une telle récompense lui avait déjà été décernée en 2010, 2011 et 2012.
La table danoise a ainsi récupéré son titre, qu'elle avait perdu en 2013 au profit du restaurant espagnol "El Celler de Can Roca" des frères Roca à Gérone, dans le nord-est de l'Espagne.
"Je vais vous lire ce que j'avais écrit en 2010, mais que je n'avais pas eu le courage de vous dire à l'époque", a déclaré le chef de 36 ans, visiblement détendu, venu sur l'estrade, entouré de son équipe.
"Merci de croire en nous, vous nous avez fait confiance. Je suis tellement heureux après tous les efforts que nous avons faits. Ce n'est pas la ligne d'arrivée, nous avons encore beaucoup de découvertes à faire", a ajouté l'ambassadeur de la "cuisine nordique".
Le vainqueur de l'année dernière, "El Celler de Can Roca" des trois frères Roca à Gérone, vient se placer en deuxième position de ce classement des 50 meilleurs restaurants de la planète. La table italienne "Osteria Francescana" du chef Massimo Bottura, à Modène, se maintient quant à elle à la troisième place.
Aucune table française ne figure dans le top dix. Le restaurant "Mirazur" à Menton se hisse à la 11e place, "L'Arpège" d'Alain Passard à Paris descend à la 25e, "Le Chateaubriand" se classe 27e, "L'Atelier Saint-Germain" de Joël Robuchon 31e, "L'Astrance" du chef Pascal Barbot, 38e.
Le palmarès, influent, mais décrié en France, est réalisé à partir des votes de 900 "experts" internationaux, dont des chefs et des critiques culinaires. Ils élisent sept restaurants dans lesquels ils doivent avoir mangé dans les 18 mois précédents. Ils les classent ensuite par ordre de préférence, sans qu'il y ait de liste prédéfinie de critères.
Depuis la création de ce classement en 2002, seuls trois autres établissements ont été distingués outre le "Noma" et "El Celler": l'établissement espagnol "El Bulli" de Ferran Adria, fermé depuis fin 2011, a été consacré à cinq reprises (2002, 2006, 2007, 2008, 2009), le californien "The French Laundry" de Thomas Keller (2003 et 2004) et le britannique "Fat Duck" de Heston Blumenthal (2005).