Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a affirmé vendredi son intention de rester à son poste. Ce alors que le président sortant du parlement irakien, le sunnite Oussama al-Noujaifi, son farouche adversaire, renonce à un nouveau mandat pour faciliter la tâche des partis chiites qui cherchent un successeur à al-Maliki.
"Je ne renoncerai jamais à ma candidature pour le poste de Premier ministre", a dit dans un communiqué M. Maliki, arrivé en tête lors des élections législatives d'avril mais critiqué pour sa politique confessionnelle qui a alimenté l'offensive jihadiste.
Il a expliqué que sa coalition "l'Etat de droit" avait remporté le plus grand nombre de sièges au Parlement, et que par conséquent le poste de Premier ministre devait lui revenir, selon le communiqué diffusé sur le site internet de la présidence du gouvernement.
"Personne n'a le droit de poser des conditions car poser des conditions signifierait une dictature, ce que nous refusons avec force et fermeté", a-t-il ajouté.
Le président sortant du parlement irakien, le sunnite Oussama al-Noujaifi, farouche adversaire du Premier ministre chiite Nouri al Maliki, a annoncé avoir renoncé à briguer un nouveau mandat. Il espère ainsi faciliter la tâche des partis chiites qui cherchent un successeur au chef du gouvernement.
"J'entends les demandes de nos frères de l'Alliance nationale qui pensent que Maliki va insister pour conserver son poste si je suis candidat à la présidence du Conseil des Représentants (parlement, ndlr)", a dit Oussama al-Noujaifi dans un discours prononcé jeudi, retranscrit sur sa page Facebook.
"Par respect pour eux , dans l'intérêt du peuple irakien et du pays et pour protéger les opprimés (...) j'ai décidé de ne pas me représenter", a-t-il ajouté.
L'Alliance nationale, qui rassemble les partis chiites, dont celui de Nouri al Maliki, majoritaires au parlement, n'est pas parvenue à s'entendre sur le nom du nouveau Premier ministre mardi, lors de la session inaugurale de l'assemblée élue en avril.