Le chef des Frères musulmans a été arrêté en Egypte

Selon des sources proches des services de sécurité, le guide suprême des Frères musulmans Mohamed Badie a été arrêté jeudi dans le nord de l'Egypte. Cette arrestation, que les Frères musulmans n'ont pas été en mesure de confirmer, fait suite au mandat d'arrêt émis par le parquet contre lui et son adjoint Khaïrat al Chater pour incitation à la violence.

Homme d'affaires fortuné, Khaïrat al Chater est considéré comme le principal stratège politique de la confrérie. Il était le premier choix du mouvement islamiste pour l'élection présidentielle de 2012, mais des antécédents judiciaires l'ont contraint à s'effacer au profit de Mohamed Morsi.

Avant cette arrestation, un des principaux dirigeants des Frères musulmans avait annoncé qu'ils ne prendraient pas les armes le renversement du président, issu de leurs rangs. La confrérie islamiste, réprimée sous l'ancien régime d'Hosni Moubarak, a depuis longtemps renoncé officiellement à la violence.

Plus tôt dans la journée, Adly Mansour, un magistrat peu connu avait prêté serment comme président par intérim de l'Egypte, au lendemain de la déposition par l'armée de l'islamiste Mohamed Morsi. Ce dernier est détenu par les militaires.

Brève allocution

Lors de sa brève allocution, Adly Mansour, président de la Haute cour constitutionnelle désigné par l'armée pour remplacer M. Morsi, a promis de "protéger le système républicain" et d'être le "garant des intérêts du peuple".

La chute de Mohamed Morsi, premier président démocratiquement élu d'Egypte, met un terme à un an de pouvoir islamiste marqué par des crises à répétition et une forte contestation populaire et ouvre la voie à une délicate transition dans un pays profondément divisé entre pro et anti-Morsi.

Inquiétude à l'étranger

Ce coup d'Etat dans le plus peuplé des pays arabes a suscité l'inquiétude à l'étranger, le président américain Barack Obama appelant à examiner l'implication de ces événements pour l'importante aide militaire à l'Egypte, la Russie à la retenue et l'Union européenne à une présidentielle rapide.

La Suisse a appelé à un retour rapide de la démocratie, à rechercher des solutions politiques et à éviter une escalade de violence.

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