Le nouveau gouvernement français devrait être connu en fin d'après-midi ou en début de soirée. Sa composition, après le départ d'Arnaud Montebourg et d'autres ministres "frondeurs", se révèle délicate tant les équilibres politiques à gauche sont ébranlés.
Le président François Hollande, qui avait pris la décision de démettre le gouvernement lundi après les vives attaques de l'ex-ministre de l'Economie contre sa politique sociale-démocrate, s'est entretenu jusque tard dans la soirée avec le Premier ministre.
La future équipe sera "en cohérence" avec les choix économiques du chef de l'Etat, lequel a réaffirmé lundi soir sa détermination à "restaurer la compétitivité de la France" et à "lutter contre les inégalités pour préserver la cohésion sociale".
Manuel Valls poursuivait mardi à Matignon les consultations entamées la veille avec les ministres sortants.
Ce remaniement risqué, qui pourrait réduire la marge de manoeuvre du gouvernement au Parlement, intervient à l'approche du Conseil européen, prévu samedi.
Comme à l'accoutumée, les spéculations prospèrent depuis l'annonce d'un futur gouvernement, dont l'ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, l'ex-ministre de Education Benoît Hamon et l'ex-ministre de la Culture Aurélie Filippetti ne feront pas partie.
Outre un possible jeu de chaises musicales entre les ministres qui restent, des noms de personnalités de gauche circulent, tels ceux de l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë, le maire de Lyon Gérard Collomb, l'ancien communiste Robert Hue, voire la maire de Lille Martine Aubry, circulent.