L'avion du président bolivien Evo Morales devrait pouvoir redécoller rapidement à destination de la Bolivie après avoir été contraint à une escale imprévue à Vienne à son retour de Moscou. La France et l'Espagne ont autorisé le survol de leur territoire.
Madrid a également autorisé l'appareil à faire escale sur son sol, a indiqué un porte-parole du ministère espagnol des Affaires étrangères, sans préciser où aurait lieu cette escale.
Le président autrichien Heinz Fischer avait estimé peu auparavant que rien ne s'opposait au départ du président bolivien. "Le plan de vol est normal, pour autant que je sache", a-t-il dit à la presse à l'aéroport de Vienne. "L'espace aérien espagnol est aussi ouvert. (Morales) va reprendre rapidement son voyage."
La Bolivie avait affirmé dans un premier temps que le Portugal et la France avaient refusé leur espace aérien craignant la présence à bord de l'avion présidentiel bolivien de l'Américain en fuite Edward Snowden, bloqué à l'aéroport de Moscou. De son côté, l'Espagne aurait réclamé une "inspection" de l'appareil.
La Bolivie qui est l'un des 21 pays à qui Edward Snowden a demandé l'asile politique, a démenti sa présence dans l'avion du président.
Les autorités boliviennes ont dénoncé un "mensonge" destiné selon elles à faire pression sur La Paz.
"Nous avons déterminé qu'il semblait y avoir une rumeur infondée sur la présence de M. Snowden à bord de l'avion", a déclaré le ministre bolivien des Affaires étrangères David Choquehuanca. "Nous ne savons qui a inventé ce mensonge."
Son homologue de la Défense, Ruben Saavedra, a soupçonné le département d'Etat américain d'être derrière cette décision.