Les ministres des Affaires étrangères des onze pays du groupe des Amis de la Syrie veulent relancer le processus de paix. Ils se sont réunis jeudi à Londres, en présence d'un représentant de l'opposition syrienne, ceci à quinze jours de l'élection présidentielle où Bachar al-Assad est donné favori. Sur le terrain, un attentat a fait 29 morts.
"Il existe un large accord pour redoubler d'efforts en Syrie", a déclaré jeudi la porte-parole du Département d'Etat américain Jen Psaki. Cette rencontre à Londres offre l'occasion de discuter "des moyens, qu'il s'agisse d'une assistance accrue à l'opposition, de répondre à la crise humanitaire ou d'exercer davantage de pressions sur le régime syrien".
Ce rendez-vous londonien a réuni onze pays (Royaume-Uni, Allemagne, Italie, France, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Egypte, Jordanie, Etats-Unis, Turquie) ainsi que le chef de l'opposition syrienne Ahmad Jarba.
Les ministres des Affaires étrangères ont notamment discuté de la meilleure façon de relancer le processus politique. Celui-ci est bloqué à cause de "l'intransigeance du régime" de Bachar al-Assad, avait déclaré déjà la semaine dernière un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères.
La campagne électorale pour la présidentielle du 3 juin, que Bachar al-Assad devrait remporter sans surprise, a débuté dimanche en Syrie. Ce scrutin est dénoncé comme une "farce" par l'opposition et ses alliés. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a lui parlé d'une "insulte et une imposture".
Le communiqué final adopté au cours de cette réunion des onze dénonce également le "plan unilatéral du régime d'Assad d'organiser une élection présidentielle illégitime le 3 juin". Ce plan "se moque des victimes innocentes de ce conflit, est totalement en contradiction avec le communiqué de Genève et constitue une parodie de démocratie", ajoute le communiqué.
Sur le terrain, au moins 29 personnes ont été tuées jeudi dans un attentat à la voiture piégée du côté syrien de la frontière syro-turque, à un point de passage tenu par des rebelles islamistes, selon une ONG syrienne.