Le spectre d'une nouvelle paralysie des administrations fédérales aux Etats-Unis cette semaine semble écarté. Le Congrès a trouvé un accord sur la loi de finances de l'exercice budgétaire 2014. Le caractère consensuel de ce texte devrait assurer son adoption rapide.
Les négociateurs du Congrès ont rendu public le projet de loi de finances sur lequel ils travaillaient depuis plusieurs semaines. Le texte, long de 1582 pages, fixe ligne par lign les dépenses de chaque agence fédérale pour l'exercice qui se termine le 30 septembre 2014. Il prévoit 1100 milliards de dollars de dépenses nouvelles dans le but de prévenir une nouvelle fermeture forcée de l'administration américaine.
"Bien que nos différends soient nombreux et que le temps presse, nous avons été capables d'élaborer une proposition de loi solide, qui respecte le cadre fixé par l'accord Murray-Ryan (sur le budget, adopté en décembre, ndlr), garde les administrations ouvertes et élimine l'incertitude et l'instabilité économique", ont-ils déclaré les négociateurs.
Cette loi de finances devait initialement être adoptée mercredi au plus tard, mais les négociations ayant duré plus longtemps que prévu, la Chambre des représentants devrait adopter mardi une micro-loi de finances de trois jours pour repousser cette échéance à samedi.En octobre, les administrations fédérales ont été partiellement fermées pendant 16 jours car les républicains et démocrates s'opposaient sur le budget. L'accord de sortie de crise du 16 octobre a financé le gouvernement jusqu'au mercredi 15 janvier inclus.
Dépenses en hausse
Après deux années de baisse historique, les dépenses fédérales devraient repartir à la hausse en 2014, grâce à l'annulation de 30% des coupes automatiques qui devaient initialement raboter le budget dans les deux prochaines années. Les dépenses militaires, qui devaient subir une réduction nette, vont légèrement augmenter.
A cela s'ajoutent environ 92 milliards de dollars pour les opérations militaires extérieures américaines, principalement la guerre en Afghanistan, et 6,5 milliards de dollars pour les dépenses exceptionnelles liées aux catastrophes naturelles.