Corée du Nord et Corée du Sud ont conclu mercredi un accord qui permettra à certaines familles séparées depuis la guerre de 1950-53 de se retrouver ce mois-ci pendant quelques jours. Les accords de ce genre sont rares entre les deux Corées et des réunions de ce type ont été annulées l'été dernier par Pyongyang.
L'accord prévoit qu'elles reprendront pour six jours, du 20 au 25 février, dans les montagnes sacrées de Kumgang, du côté nord de la frontière, a déclaré le ministère sud-coréen de l'unification.
Pour parvenir à cet accord, les responsables des deux côtés se sont retrouvés mercredi matin dans le village frontalier de Panmunjom - où fut signé en 1953 l'armistice mettant fin aux hostilités, avec pour objectif de fixer la date de ce qui serait la première réunion de familles séparées depuis 2010.
Lors de précédentes réunions, une centaine de familles avaient été autorisées à se retrouver pour quelques jours.
Mais de précédentes tentatives dans le même dossier ont échoué. En août dernier en effet, des négociations entre le Nord et la Croix-Rouge sud-coréenne s'étaient conclues par un accord. Des centaines de personnes retenues depuis six décennies de part et d'autre de la frontière sans recevoir aucune nouvelle devaient se retrouver le mois suivant.
Un revirement de dernière minute n'est pas exclu cette fois-ci non plus, la Corée du Nord s'irritant des exercices militaires programmés entre les Etats-Unis et la Corée du Sud fin février.
Depuis 2000, quelque 17'000 Coréens, du Sud ou du Nord, ont pu serrer dans leurs bras un enfant, une soeur ou un père perdus de vue. Au total ce sont des millions de Coréens qui se sont retrouvés de chaque côté de la frontière à l'issue de la guerre. La plupart sont morts sans s'être jamais revus.
Environ 71'000 personnes, dont plus de la moitié ont plus de 80 ans, attendent côté sud-coréen de pouvoir revoir leurs proches.