Les progressistes européens dénoncent les politiques d'austérité

Plusieurs personnalités social-démocrates et socialistes européennes ont sonné la mobilisation à Paris pour "rompre avec les politiques d'austérité" des "conservateurs" qui ne font à leurs yeux qu'épuiser les peuples. Elles ont prôné la relance à quelques jours du prochain sommet de l'UE.

Ce "Forum des progressistes européens" se voulait aussi l'occasion pour ces responsables de se concerter en vue des élections au Parlement de Strasbourg, en 2014, et de dégager les grands axes de leur campagne.

"Il faut mettre un terme à la politique d'austérité qui n'a rien réglé. Aucun pays au monde n'a pu réduire ses dettes en s'appauvrissant", a lancé Antonio José Seguro, secrétaire général du Parti socialiste portugais. M. Seguro a souligné, avec des représentants italien, espagnol, grec, les "grands sacrifices" déployés par les pays pour réduire les déficits publics sans que la situation, ont-ils affirmé, s'améliore pour autant.

La réunion de Paris est "un sommet de l'alternative face à l'échec des politiques qui ont été conduites ces dernières années sous l'égide des gouvernements conservateurs et de la majorité de droite au sein de la Commission européenne, et qui ont été incapables d'apporter une réponse à la crise", a déclaré le Premier secrétaire du PS français, Harlem Désir.

"Nous considérons, a-t-il ajouté, que la façon dont est abordée la question des déficits aujourd'hui par la Commission est un échec flagrant. Nous demandons donc qu'il y ait une nouvelle doctrine".

Jacques Delors très applaudi

Très applaudi, Jacques Delors a décoché quelques flèches contre la Commission européenne présidée par José Manuel Barroso et contre les "idées néo-libérales".

"Quand je lis certains documents de Bruxelles, j'ai l'impression que si le salarié est plus mobile", s'il accepte d'être moins payé, entre autres, "le système est sauvé", "Ce n'est pas possible d'accepter de tels discours. Les gouvernements devraient rejeter de tels documents", a-t-il lancé, devant une assistance ravie.

Etait également présent le président du Parlement européen Martin Schulz, généralement considéré comme leur probable candidat pour la prochaine présidence de la Commission de Bruxelles.

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