Au moins 17 personnes sont mortes mercredi dans l'opération de police qui a commencé à disperser les deux rassemblements de partisans du président déchu Mohamed Morsi au Caire, a constaté un journaliste de l'AFP. Les Frères musulmans ont eux annoncé plus de cent morts parmi les pro-Morsi.
Le journaliste de l'AFP a pu compter 17 cadavres alignés dans une morgue de fortune sur la place Rabaa al-Adawiya, que les manifestants occupent depuis plus d'un mois pour réclamer le retour de M. Morsi, destitué et arrêté par l'armée le 3 juillet.
Les Frères musulmans ont appelé mercredi "les Egyptiens" à descendre dans la rue pour "arrêter le massacre". "Ce n'est pas une tentative de dispersion mais une tentative d'écraser d'une façon sanglante toute voix opposée au coup d'Etat militaire", a lancé un porte-parole des Frères musulmans.
Deux membres des forces de sécurité ont également été tués, a annoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué, affirmant que les manifestants avaient ouvert le feu sur la police.
Affrontements violents
Des affrontements violents entre partisans de Mohamed Morsi et opposants au régime islamiste avaient fait un mort mardi soir au Caire. Dix personnes avaient également été blessées dans les heurts, ont indiqué des sources proches de la sécurité.
Selon ces dernières, les pro et anti-Morsi se sont affrontés à coups de chevrotines. La confrérie islamiste des Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, a, elle, accusé des policiers en civil d'avoir ouvert le feu sur un de ses défilés au Caire.
Depuis la fin juin, les violences entre pro et anti-Morsi et entre pro-Morsi et forces de l'ordre ont déjà fait plus de 250 morts.