Barack Obama a appelé le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à prendre des "risques" pour la paix, en le recevant lundi à la Maison Blanche. En Cisjordanie, des milliers de Palestiniens ont manifesté dans plusieurs villes pour soutenir leur président.
Deux semaines après avoir exhorté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à prendre des décisions "difficiles", le président américain a affirmé que "le temps est venu pour les dirigeants des deux parties (...) de saisir l'occasion" actuelle de parvenir à la paix.
"C'est très dur, très ardu, il va falloir prendre des décisions politiques difficiles et des risques si nous voulons progresser", a ajouté M. Obama dans le Bureau ovale de la Maison Blanche.
En Cisjordanie, les manifestants venus montrer leur solidarité avec M. Abbas étaient plus de 5000 à Naplouse (nord), environ 1500 à Ramallah et plus d'un millier à Hébron (sud), selon les journalistes sur place.
"Nous sommes ici aujourd'hui pour faire face aux pressions exercées sur nous et pour que le président Abbas tienne sur ses positions", a déclaré à l'AFP depuis Naplouse un dirigeant du Hamas, Nassereddine al-Chaër, vice-Premier ministre et ministre de l'Education du premier gouvernement constitué par le mouvement islamiste après sa victoire aux législatives de 2006.
Les entretiens de lundi devraient porter sur "l'accord-cadre" traçant les grandes lignes d'un accord de paix que négocie avec les deux parties le chef de la diplomatie américaine afin de les persuader de poursuivre les pourparlers au-delà du 29 avril.
Les dirigeants palestiniens ont exprimé de très fortes réserves sur les propositions américaines, auxquelles ils reprochent notamment de trop s'éloigner du droit international. Les Palestiniens refusent en particulier le maintien illimité de troupes israéliennes en territoire palestinien.