Onze pays présents au sommet du G20 à St-Pétersbourg ont appelé vendredi dans un communiqué à une "réponse internationale forte" suite à l'usage d'armes chimiques en Syrie. Berlin demande aussi la tenue d'une conférence européenne sur les réfugiés syriens.
L'Australie, le Canada, la France, l'Italie, le Japon, la Corée du Sud, l'Arabie Saoudite, l'Espagne (qui n'est pas formellement membre mais invité permanent du G20), la Turquie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont signataires de cet appel qui a été diffusé par la Maison-Blanche au terme du sommet de Saint-Pétersbourg.
"Nous condamnons dans les termes les plus fermes l'horrible attaque par des armes chimiques dans les faubourgs de Damas le 21 août, qui a coûté la vie à tant d'hommes, de femmes et d'enfants", écrivent ces pays.
"Les preuves mettent clairement en évidence la responsabilité du gouvernement syrien dans cette attaque", déclarent encore les signataires. Ils poursuivent: "Nous appelons à une réponse internationale forte à cette grave violation des règles et des valeurs en vigueur dans le monde, afin d'envoyer un message clair pour que ce genre d'atrocités ne se répète pas. Ceux qui ont commis ces crimes doivent en porter la responsabilité", ont-ils écrit.
Les Européens signataires disent toutefois continuer à rechercher une "position commune" alors qu'a débuté vendredi à Vilnius, en Lituanie, une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE.
Conférence sur les réfugiés
Berlin plaide pour l'organisation d'une conférence européenne consacrée aux réfugiés en provenance de Syrie. Le ministre allemand de l'Intérieur Hans-Peter Friedrich l'affirme dans un entretien à paraître samedi dans la presse allemande.
Deux ans après le début de la guerre civile en Syrie, le nombre de réfugiés dépasse 2 millions, selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés. La plupart se sont rendus dans les pays voisins de la Syrie, la seule Jordanie en accueillant plus d'un demi-million.