Les bureaux de vote ont ouvert mercredi matin en Indonésie pour les élections législatives. Des dizaines de districts font toutefois face à des retards dus à des incidents logistiques dans ce pays de 250 millions d'habitants comptant trois fuseaux horaires.
Les élections ont débuté sous une pluie battante dans la province de Papouasie, la plus orientale de l'archipel, à 07h00 locales (00h00 en Suisse). Mais la mauvaise météorologie et des contretemps administratifs ont laissé dans cette région plus de 30 districts face à des retards allant jusqu'à trois jours.
"Les élections ont commencé dans les principales villes, comme Jayapura, mais, la nuit dernière, les avions ne pouvaient toujours pas atteindre certains districts dans les montagnes", a déclaré la responsable du scrutin dans la province, Betty Wanane. Elle a ajouté que le budget de la commission électorale locale était insuffisant pour acheminer les urnes.
Des médias locaux ont fait état de cas de candidats tentant d'acheter des votes à la dernière minute avec de l'huile de cuisine, du sucre et autres pots-de-vin, une pratique illégale mais répandue.
Le PDI-P (parti démocratique indonésien de la lutte), principale formation d'opposition, est quasiment assuré de faire le plein lors de ce scrutin. Son candidat, le gouverneur de la capitale Jakarta, Joko Widodo, caracole en tête des sondages pour la présidentielle du 9 juillet. A contrario, le parti démocratique du président Susilo Bambang Yudhoyono, éclaboussé par les affaires, devrait subir une déroute.
Dans le pays musulman le plus peuplé de la planète, seuls les partis recueillant plus de 20% des 560 sièges au parlement, ou 25% des suffrages, sont habilités à présenter un candidat à la présidentielle.
Les quelque 186 millions d'électeurs que compte le pays sont également appelés à choisir parmi 230'000 candidats à des mandats parlementaires, provinciaux et locaux sur les 17'000 îles de l'archipel.