Pakistan: menaces et enlèvement d'un fils d'un ex-Premier ministre

Le dernier jour de la campagne pour les élections législatives au Pakistan jeudi a été marqué par l'enlèvement d'un des fils de Yousuf Raza Gilani, Premier ministre de 2008 à juin 2012. Il a été aussi marqué par de nouvelles menaces des rebelles talibans, qui ont annoncé des attaques le jour du vote samedi.A Multan (centre), des hommes armés ont enlevé Ali Haider, un des fils de M. Gilani, qui fut premier ministre jusqu'à sa destitution par la justice, en juin 2012, deux mois après avoir été condamné par les juges pour son refus de rouvrir des poursuite pour corruption contre le président Asif Ali ZardariSelon les autorités locales, le secrétaire d'Ali Haider Gilani a été tué dans l'attaque et cinq autres personnes ont été blessées.Campagne meurtrièreAli Haider Gilani est candidat aux élections provinciales sous la bannière du Parti du peuple pakistanais (PPP), qui n'a fait qu'une campagne a minima en raison des menaces des talibans, soucieux de lui faire payer son alliance stratégique avec les Etats-Unis.Cet enlèvement conclut une campagne ponctuée par de nombreuses attaques, perpétrées en grande partie par des rebelles talibans, opposés aux législatives qu'ils jugent "non islamiques", et qui ont fait au moins 116 morts.Selon un commandant des insurgés ayant requis l'anonymat, le chef des talibans pakistanais Hakimullah Mehsud a lui-même ordonné des attentats suicide le jour du vote.Sahrif favoriLes partis des deux principales figures en lice, Nawaz Sharif, qui a dirigé par deux fois le gouvernement, et l'ex-gloire du cricket Imran Khan, accidenté mercredi, tenteront, quant à eux, dans la soirée de galvaniser les foules une dernière fois en meeting, le premier dans son fief de Lahore (est), le second à Rawalpindi, près d'Islamabad.Le chef de la Ligue Musulmane (PML-N), Nawaz Sharif, demeure le mieux placé dans les sondages. Mais le leader du Mouvement pour la justice (PTI) Imran Khan mord sur l'électorat de centre droit de M. Sharif et attire les jeunes et la classe moyenne à la recherche d'un "changement". /SERVICE


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