Le président ukrainien Petro Porochenko a proposé un dialogue avec les rebelles prorusses n'ayant commis "ni meurtre ni torture". Son "plan de paix" en 14 points est soutenu par Vladimir Poutine, qui réclame toutefois plus de garanties, alors que les échanges de tirs se poursuivent sur le terrain.
Le chef de l'Etat ukrainien a décrété vendredi soir un cessez-le-feu d'une semaine dans l'est de l'Ukraine. Dans un discours télévisé à la nation prononcé dimanche, il a assuré que "le scénario pacifique est notre scénario principal".
Le président ukrainien reste toutefois ferme sur le fond. Menaçant "ceux qui ont l'intention d'utiliser ces négociations de paix à seule fin de jouer la montre et de regrouper leurs forces", il a assuré que Kiev a "un plan B détaillé".
Un chef des rebelles a jugé ces efforts "insignifiants" tant qu'ils n'incluaient pas le retrait total des troupes ukrainiennes dans l'Est et une reconnaissance de leur indépendance. A Siversk, une localité de 3000 habitants à l'ouest de Slaviansk, l'évocation du cessez-le-feu a provoqué des jurons imagés de la part des rebelles.
De son côté, Vladimir Poutine a déclaré son soutien au plan de paix de son homologue ukrainien, tout en appelant à un "dialogue substantiel" entre Kiev et les rebelles. "Il importe que ce dialogue entre les parties qui s'affrontent en Ukraine s'appuie sur le plan de paix", a-t-il dit dimanche. François Hollande et Angela Merkel l'ont appelé pour l'exhorter à favoriser le dialogue en Ukraine.
Le président russe a également demandé à Kiev de mettre fin à ses opérations militaires. "Malheureusement (...) les combats se poursuivent et la nuit dernière nous avons assisté à une utilisation active de l'artillerie de la part du camp ukrainien", a-t-il déclaré, sans être en mesure de dire qui avait provoqué ces tirs.
Samedi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait dénoncé une "intensification" des opérations ukrainiennes. Les troupes de Kiev ont affirmé faire usage de tirs d'artillerie pour repousser des attaques de rebelles, qui ont rejeté le cessez-le-feu. Des incidents ont également été signalés dans plusieurs régions de l'est du pays.