Poursuite de l'occupation de la place Taksim en Turquie

Des milliers de personnes sont à nouveau descendues samedi dans les rues de Turquie, à Istanbul et Ankara notamment. Elles se mobilisaient malgré les appels répétés du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan à l'arrêt immédiat de la contestation qui ébranle depuis neuf jours tout le pays.

Toujours aussi déterminés, des milliers de manifestants ont occupé la place Taksim d'Istanbul et le désormais fameux parc Gezi, dont la destruction annoncée a déclenché la plus grave crise politique depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement islamo-conservateur en Turquie en 2002.

"Le Premier ministre essaie tous les jours de diviser la population", a déploré Eroy Dilek, un étudiant en génie mécanique de 21 ans, "nous reviendrons ici tous les jours jusqu'à ce qu'il démissionne".

Dans un geste de conciliation envers les manifestants, le maire d'Istanbul Kadir Topbas s'est dit prêt à amender le projet urbain à l'origine de la contestation, y excluant "un "centre commercial ou un hôtel". Mais il a maintenu la reconstruction à la place du parc d'une caserne ottomane, rappelant que c'était une "promesse électorale".

Le vice-président de l'AKP, le parti au pouvoir en Turquie, a exclu samedi la possibilité d'élections législatives anticipées pour sortir du mouvement de contestation contre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. La présidentielle aura lieu en août 2014.

Soutien à Genève

Une centaine de personnes se sont réunies samedi après-midi à la place Bel-Air, à Genève, pour soutenir le mouvement populaire et la grève générale en Turquie. Elles répondaient à l'appel du parti SolidaritéS, des Verts, du PS, de plusieurs syndicats et organisations de gauche.

"Le bilan de la révolte est lourd: trois morts, des centaines de blessés et 5000 arrestations", a rappelé Özden Melik, député socialiste. Et de rappeler les "revendications légitimes" des manifestants, comme le respect des droits démocratiques, la reconnaissance des droits du peuple kurde et d'autres minorités ethniques et religieuses ainsi que la démission du premier ministre.

Un autre rassemblement de soutien aux manifestants turcs a réuni plus de 600 personnes à Strasbourg, en France. Un événement similaire s'est déroulé à Hambourg, en Allemagne.

/SERVICE


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