L'Iran continue de faire face à des intempéries sans précédent depuis 50 ans. Les autorités ont mis en garde mardi contre des mauvaises conditions climatiques dans l'ensemble du pays et des risques d'inondations dans le nord. La veille, une tempête de sable avait fait cinq morts à Téhéran.
Selon les services météorologiques iraniens, un temps instable accompagné parfois de fortes pluies et de vents violents devrait toucher le nord-ouest du pays et Téhéran jusqu'à jeudi. Des inondations et des chutes drastiques de température sont à craindre au cours des prochains jours, en particulier dans le nord de l'Iran.
Plus tôt mardi, les autorités avaient mis en garde les habitants de Téhéran contre une nouvelle tempête de sable qui devait frapper la capitale dans la journée. Elle n'est finalement jamais arrivée.
Lundi, un immense nuage de sable a recouvert la ville en quelques minutes, poussé par des rafales atteignant 110 km/h et suivi par une pluie battante. Des arbres et des tours de télécommunications ont été arrachés par la violence du vent et les rues recouvertes de débris. Au moins 50'000 foyers se sont retrouvés privés d'électricité.
Un premier bilan communiqué lundi soir faisait état de quatre morts à cause des chutes d'arbres et de 27 blessés, dont deux grièvement. "L'un des blessés, hospitalisé après avoir été atteint par des débris, n'a pas survécu à ses graves blessures", a indiqué mardi l'agence officielle Irna.
De nombreux journaux commentaient cet épisode d'intempéries jamais vu depuis cinquante ans. Ils critiquaient notamment les services météorologiques pour n'avoir pas prédit la tempête, ni lancé d'alerte à la population.
Le chef des services météo de Téhéran, Ahad Vazifeh, a affirmé à l'agence Fars que les "autorités compétentes" avaient été averties par ses services. Mais, a-t-il souligné, l'heure exacte de l'arrivée de l'orage et la force des vents ne pouvaient pas être prévues totalement.
La tempête a également perturbé la cérémonie officielle de départ de la sélection nationale de football pour le Brésil, qui va accueillir la Coupe du monde. Le président Hassan Rohani a annulé le discours qu'il devait prononcer lundi soir à cette occasion. La salle prévue pour 12'000 spectateurs est restée en grande partie vide.