L'Iran est disposé à modifier le réacteur à eau lourde sur le site d'Arak pour rassurer les grandes puissances sur les objectifs de son programme nucléaire, a déclaré jeudi le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique. C'est la première fois qu'un dirigeant iranien évoque cette possibilité.
"Nous pouvons faire quelques modifications dans les plans (du réacteur) pour produire moins de plutonium, ce qui répondra aux inquiétudes" des Occidentaux sur une éventuelle utilisation du plutonium, que doit produire le réacteur, pour la fabrication d'une arme atomique, a déclaré M. Salehi, selon le texte d'un entretien à la chaîne de télévision en langue anglaise Press TV.
Le réacteur à eau lourde d'Arak "représente un acquis scientifique et technologique (...) et nous ne voyons aucune raison d'arrêter les travaux dans ce réacteur" qui ne sera pas opérationnel avant trois ans, a ajouté M. Salehi.
Dans le cadre de l'accord intérimaire de Genève conclu avec le groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne), entré en application le 20 janvier, l'Iran a accepté de limiter ses activités pour la construction du réacteur d'Arak, qui utilise la filière du plutonium.