La Russie va devoir déployer des renforts militaires en Crimée en raison de la crise en Ukraine et du renforcement de la présence militaire de troupes de l'Otan aux frontières, a annoncé le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, cité par l'agence Interfax.
"Le déploiement de forces en nombre approprié et autosuffisantes dans la direction de la Crimée est l'une de nos plus hautes priorités", a-t-il dit. "La situation en Ukraine connaît une vive escalade et la présence de forces militaires étrangères s'est accrue aux abords immédiats de nos frontières", a-t-il expliqué.
A Donetsk, fief séparatiste de l'est de l'Ukraine, de nouveaux bombardements ont fait lundi trois morts, ont annoncé les autorités locales. Les rebelles prorusses et l'armée s'y affrontent en dépit du cessez-le-feu.
Les bombardements dans cette ville, qui a connu d'intenses combats depuis le début du conflit en avril, ont tué dimanche six personnes parmi la population. Il s'agissait du plus lourd bilan depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 5 septembre entre Kiev et les insurgés.
Selon un porte-parole militaire, les rebelles visent les positions des forces ukrainiennes aux abords de l'aéroport, qui est sous contrôle ukrainien, sans parvenir à provoquer leur retraite.
Par ailleurs, le Parlement ukrainien a ratifié l'accord historique d'association avec l'Union européenne, concrétisant l'éloignement de cette ancienne république soviétique du giron russe. Pour le président Petro Porochenko, cet accord est le "premier pas" vers l'adhésion de l'Ukraine à l'UE.
Le texte a été adopté par 355 députés, aucun député présent ne votant contre. La Rada, le Parlement ukrainien, était en liaison vidéo avec Strasbourg où les députés européens ont également ratifié l'accord d'association.
Le Parlement ukrainien a également adopté un projet de loi garantissant une plus grande autonomie aux régions séparatistes prorusses de l'est du pays. Il a aussi fixé la date des élections locales dans ces régions au 7 décembre.